Légèrement sur la gauche, le port de Porquerolles. Au loin à droite, la presqu'île de Giens
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Découvrez 3 chansons sur la cigale

Roman de vulgarisation, traitant de la vie et des mœurs des cigales
Petit roman – vulgarisation sous forme de conte – sur la vie et les moeurs des cigales

 


La ponte des œufs

Quand les journées se raccourcissent, vers la fin de l’été, il faudra que la femelle cherche un endroit pour y pondre ses œufs. Il sera temps aussi de se préparer à mourir. Aucune cigale, mâle ou femelle, ne subsistera durant l’hiver, aucune ! Les cigales pondent dans les végétaux les plus divers, vivants ou morts. Sur les photos qui suivent, il s'agit d'un asphodèle desséché.

Les trous, visibles à droite, ont déjà été forés par cette cigale (cicada orni), grâce à sa tarière. La tarière d'une cigale est une sorte de double lime-scie très acérée à son extrémité et à l'intérieur de laquelle est logée une sorte d’aiguille creuse, comme une seringue. Elle est destinée à pondre et à injecter les œufs à l'intérieur de la branchette. Cette sorte de seringue part de l'abdomen où sont stockés les ovaires. La tarière d'une cigale est une sorte de perforateur très sophistiqué d'une dureté à toute épreuve ; du moins pour percer les différentes essences de bois que l’on rencontre ici. Bien entendu, elle ne tourne pas... faut quand même pas pousser !

L'endroit idéal sera le plus souvent la tige d'une plante ; une branchette morte ; un mûrier ; un asphodèle desséché par le soleil ; des végétaux de toutes sortes. Les brindilles en tous genres se révèlent êtres des maternités idéales pour les futurs bébés. Personne ne viendra s'intéresser à des broussailles, en particulier sèches et mortes, dans lesquelles la femelle aura inoculé ses œufs.
Mais ce n'est pas une règle générale. Certaines espèces pondent leurs œufs dans des végétaux vivants, d'autres encore pondent volontairement la tête en bas pour faire l'exception qui confirme la règle, chacune selon son espèce et son éducation. Mais toutes pondent à l'intérieur de rameaux divers.



Sur l'image ci-dessus, la cigale est en train de forer le trou pour y pondre ses œufs. Les deux lames très dures (qui composent la tarière) en frottant, attaquent et incisent le bois à la manière d'une gouge. À force de le gratter, la brindille ne résistera pas bien longtemps et finira par céder au bout d'une dizaine de minutes environ. C'est quand même long, dix minutes de travail !

Ça y est. Le bois à cédé. On voit bien la tarière sur la photo ci-dessus, partant du milieu de son abdomen jusque dans la branchette. Elle pourra alors enfoncer sa tarière pour y injecter ses œufs.

Un dernier petit coup pour s'assurer que tout est OK à l'intérieur de la brindille.



On y va. Maintenant que le trou est foré, elle peut y plonger son oviscapte ou ovipositeur – autre nom pour désigner la tarière – bien au fond de la brindille pour y injecter sa descendance, à l'image d’une infirmière faisant une piqûre dans le bras d'un patient. Très appliquée, elle inocule environ une dizaine d'œufs par trou, pas plus. Faudrait quand même pas que ses futurs bébés se sentent à l'étroit quand ils grandiront !

Sa besogne terminée, elle retirera, avec une sage précaution, sa tarière qui devra encore servir. Les filaments déchirés de la plante se refermeront d'eux-mêmes, mettant ses œufs tout frais pondus à l'abri. En effet, après le passage de son outil, l'orifice de la brindille en est tout hirsute et semble tout décoiffé tant les lambeaux et les filaments du bois ont été mis à rude épreuve. Un mini pétard sous l'écorce de la plante, aurait produit le même effet ! Son travail a duré en tout, une vingtaine de minutes environ.
La cigale avancera d'un centimètre sur la brindille dans la direction du soleil. Sans se fatiguer, elle s'arrêtera et recommencera mon opération de forage, ainsi de suite, tout au long de la journée. Pondre quelques 300 à 400 œufs n'est pas de tout repos.

... l'appareil reproducteur des cigales femelles peut engendrer de 1500 à 2600 ovules. Lors de la ponte, chaque ovule passe nécessairement au milieu de l'ampoule séminale où, au plus tard, un spermatozoïde le féconde et en fait un œuf. Ainsi chez les cigales, la fécondation est obligatoire *.

Voir cinq petites vidéos de Cicada orni sur le sujet : la première, la deuxième, la troisième, la quatrième et la cinquième

Petite vidéo de Lyriste plebejus injectant ses œufs dans l'écorce d'un pin

* Michel Boulard (Vies et mémoires de cigales)

 

 

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
     
   


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Publicité pour quelques sites Internet qui n'ont rien à voir avec la cigale :

– Un site avec plus de 1700 photos de décrottoirs dans la ville de Bâle
– Les amis de Bernadette (chansons originales)
– Un site sur des voitures de rêves... un peu laissées à l'abandon (très visité)
– Le site des mosaïques de Lorent Herrmann